Résumé : C’est l’histoire d’un retour, d’une sentence et d’une vague qui monte à l’horizon. 2016. Antoine Harelde débarque à Ceduna, dans les terres arides du sud de l’Australie. Vingt ans auparavant, il a passé un été dans cette petite ville perdue et, en l’espace de trois mois qui l’ont vu quitter l’adolescence, il a connu la joie, l’amitié, l’amour et l’horreur. Aujourd’hui il est un homme. Il n’a pas oublié, il n’a rien pardonné. Mais la justice prend d’étranges et inquiétantes couleurs à la lumière de l’apocalypse.
Voilà un des romans dont j'attendais le plus la sortie cette année et que dire sinon que je n'ai pas été déçue une seule seconde du voyage : commencé hier et terminé ce matin, je me suis laissée dévorer tout crue par les mots et les monstres de Maud Mayeras.
Des romans psychologiques, du noir, des thrillers, j'en lis souvent, mais je ne croise pas souvent une aussi belle plume pour servir la noirceur : c'est aussi fluide que l'écriture d'un page-turner très efficace, mais ça a la grâce et la poésie des très bons romans contemporains.
Ce qui m'a le plus convaincue, c'est le talent de l'auteur pour créer une atmosphère sombre, pesante, avec une menace sourde qui couve, qui guette à chaque coin de pages et qui s'insinue au plus profond du ventre du lecteur. Une expérience de lecture qui m'a souvent rappelé l'intensité noire de "Les loups à leur porte" de Jérémy Fel (mon billet ICI).
Puis il y a ces personnages, bien cabossés ou bien barjes, Cockie et sa puanteur d'enfer (bordeldétronenchaussettesCONNASSE!), l'irrésistible et charismatique Hunter (BIM, une claque ce personnage!), la douce Lark et puis Antoine, le héros de l'histoire auquel on ne peut que s'attacher fort, très fort. On les découvre en 2016 lors du retour d'Antoine sur ces terres où il a vécu le meilleur comme le pire, puis on apprend aussi et surtout à les connaitre 20 ans auparavant dans ces très belles pages consacrées à leurs émois adolescents : innocents ou dangereux, doux et amers. Et on se rend compte que les monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit...
Je ne vous dirai rien du contenu de l'histoire, le résumé en dit juste assez mais sachez que vous allez vous retrouver totalement immergé dans l'immense Outback australien, avec sa lumière qui brûle tout, sa terre rouge sanglante et cette poussière collante qui vous assèche la gorge, tout comme la folie douce -ou terrible- tapie entre ces pages.
Seul bémol, la profusion des thèmes traités, vraiment trop à mon goût (notamment celui du milieu de l'histoire), mais ça en fait aussi un roman noir plutôt original et affranchi des conventions du genre.
En bref, merci pour le voyage, Maud !
Ma note : 4.5/5 (mes plumes se font la malle avec la nouvelle interface Admin d'Overblog, wtf !?!)
D'autres avis : le très beau billet d'Yvan ICI, Ilestbiencelivre a adoré ICI, tout comme Nathalie ICI.
Cassandre 14/10/2016 09:04
Noukette 12/10/2016 23:12
Alex-Mot-à-Mots 11/10/2016 14:23
Cajou 11/10/2016 18:11
Jerome 10/10/2016 12:52
Cajou 10/10/2016 20:32
Marine Le Puy des Livres 09/10/2016 19:26
Cajou 09/10/2016 19:37
Dup 09/10/2016 11:25
Marine Le Puy des Livres 10/10/2016 20:28
Cajou 09/10/2016 17:18
Antigone 09/10/2016 10:35
Cajou 09/10/2016 10:59
The Cannibal Lecteur 09/10/2016 09:30
Cajou 09/10/2016 10:58
Lololecture 09/10/2016 09:20
Cajou 09/10/2016 10:57
Lololecture 09/10/2016 09:22
Marguerite 08/10/2016 21:13
Cajou 09/10/2016 10:57
Jacqueline 08/10/2016 20:20
Cajou 09/10/2016 10:56
Dup 08/10/2016 19:41
Cajou 09/10/2016 10:55
Nathalie 08/10/2016 19:39
Cajou 09/10/2016 10:55
LaFée 08/10/2016 17:09
Cajou 09/10/2016 10:54
Lololecture 09/10/2016 09:23
Cajou 08/10/2016 17:18
Yvan 08/10/2016 17:08
Cajou 08/10/2016 17:18