J’ai été immédiatement séduite par le résumé de « Jakera » lors de sa présentation par les Éditions Valentina, il y a quelques mois et je brûlais d’envie de le découvrir ! De plus, j’ai eu la chance d’échanger avec l’auteure, et j’avais donc de grands espoirs pour cette lecture. Finalement, j’en ressors avec un avis vraiment mitigé.
Résumé : Bienvenue à Jakera, grande ville de Iérasia, pays verrouillé au reste du monde. Rien ni personne n'entre à Iérasia à moins d'avoir été choisi par l'élite dirigeante, surtout en ce qui concerne le monde de la culture étrangère : sont entièrement bannis le cinéma, la littérature et la musique. L'Etat tout puissant, aidé d'une compagnie privée ayant le monopole sur tout ce qui se produit ou se vend dans le pays, contrôle la vie des habitants d'une poigne de fer. Je m'appelle Jinja et c'est là que je vis. Je partage mon temps entre mes études et mon travail dans un café. Ma vie est tout ce qu'il y a de plus ennuyeuse. Mais tout va changer le jour où Charlie, mon patron, va décider d'ouvrir un cinéma clandestin. Au risque de tout perdre, c'est ainsi que nait la rébellion…
Alléchant, n’est-ce pas ? Vraiment j’adore l’idée de cette dystopie, avec des petits airs de « Fahrenheit 451 » remis au goût du jour ! Et de manière générale, on se retrouve en effet propulsé à Jakera, grande ville de Iérasia, dirigée d’une main de fer par une espèce de dictateur qui décide de tout, ou presque. L’auteure prend le temps de bien nous immerger dans ce monde liberticide et il faut reconnaitre qu’elle le fait avec brio parce que, 2 semaines, après ma lecture, je peux encore très clairement me représenter la ville de Jakera , ses habitants et son atmosphère.
Alors pourquoi un avis mitigé ? Et bien pour 3 raisons.
La première, et la plus importante : Jinja, l’héroïne. En fait, pour faire court, il n’y a que son prénom que j’ai aimé. Autant au début, je suis tombée complètement sous le charme de ses maladresses (qui n’étaient pas sans me rappeler celles de l’auteure, qu’elle nous conte parfois sur sa page Facebook), autant, elle m’est assez rapidement devenue in-su-ppor-ta-ble. Elle est censée avoir 21 ans, mais elle agit comme si elle avait 13 ans et demi. Elle est soupe au lait, elle s’énerve pour un rien, elle est sans cesse dans l’over-réaction, elle pique des colères insensées (c’est tout juste si elle ne commence pas à se rouler par terre en hurlant, comme certains enfants) et, pour tout dire, je n’ai cessé de me dire « Mais quelle gamine ». Alors, voilà, il est vraiment difficile d’apprécier pleinement une histoire quand vous avez une crise d’urticaire devant chacune des réactions de l’héroïne.
Heureusement, il y a Jude. Le héros. Ah, lui, je l’ai aimé. Un héros « miam miam », très bien construit, avec sex-appeal, mystère et humour : tout ce que j’aime. Mais là où le bât
blesse, c’est que cet Apollon tombe sous le charme de Jinja et après 2 rendez-vous et demi où ils n’échangent que des banalités (à cause du sale caractère de Jinja), il lui déclare sa flamme et
lui dit qu’il ne peut vivre sans elle et qu’elle le fait vibrer. Sans blague. Franchement, on n’y croit pas une seule seconde. Il faudrait être sourd pour tomber amoureux de
Jinja
Le second frein à mon plaisir est lié à certains choix opérés par l’auteure. En effet, dans ce monde où cinéma, littérature et musique sont interdits, les héros vont essayer d’avoir accès à ce trésor inaccessible. Et dans le roman, vous découvrirez donc quels sont les films/livres/musiques que les héros essayent à tout prix de faire connaître au peuple aseptisé de Jakera. J’ai trouvé ces choix TRES TRES peu crédibles parce que si je devais faire découvrir la culture à des personnes qui en sont privées, et bien, je ne choisirais pas du tout, mais alors pas du tout, ce genre d’œuvres… Notamment, du côté du cinéma, où j’ai trouvé les choix pour le moins incongrus.
Et enfin, mon dernier bémol, c’est le style. Des erreurs de langue, des répétitions de mots ou de phrases, des comparaisons douteuses (un exemple ? « tel un Jésus supersonique »), que j’ai ressenties comme un peu forcées et, de manière générale, j’ai trouvé que la langue entravait la fluidité de l’histoire, qui est déjà très (trop) répétitive dans la première moitié du roman (bus-boulot-fac-amie-parents-dodo). Vraiment je n'ai pas du tout accroché à la plume qui m'empêchait souvent de rester DANS l'histoire.
Voilà pour ce qui ne m’a pas plu. Pour le reste, j’ai apprécié
l’univers que j’ai trouvé complet, et, somme toute, assez original par rapport aux autres
dystopies à la mode ! On se retrouve vraiment à Jakera, et je pense que je lirai le tome suivant car j’ai envie de connaitre les réponses aux questions soulevées par ce premier tome.
J’espère juste que Jinja va gagner en maturité (à 21 ans, il est temps hein ).
Je vous dirai aussi que je n’arrête pas de lire partout sur Facebook des lectrices crier des « Hourra » et des « C’est génial » au sujet de ce roman qu’elles sont en train de lire, donc guettez les autres avis pour avoir toutes les cartes en main. Et voici déjà deux cartes : le billet de Karline, une lectrice chevronnée, qui a beaucoup aimé et celui de Lecture Forever qui en fait un coup de coeur et souligne le côté sensas de la plume de l'auteure.
Ma note :
Bon ce n’est pas la première fois que j’écris un billet mitigé mais ici, je sais qu’Amparo me lira et j’ai donc conscience que ces mots pourraient te blesser (et le conditionnel est sans aucun doute de trop). J’en suis désolée, sincèrement, mais il ne s’agit que de mon ressenti qui n’est en aucun cas un jugement sur la qualité de ton roman.
AnnaGlasgow 11/07/2012 11:31
Charabistouilles 02/07/2012 12:58
Edwin 01/07/2012 13:16
Cess 27/06/2012 16:35
Joanna 24/06/2012 17:49
jerome 23/06/2012 20:38
Jacqueline 23/06/2012 19:16
karline 23/06/2012 17:11
leslecturesdesab 23/06/2012 11:27
Amparo 23/06/2012 09:28
stephanie-plaisir de lire 22/06/2012 21:54
Cajou 22/06/2012 22:18
Jacqueline 22/06/2012 21:54
Cajou 22/06/2012 22:17
Léa.G 22/06/2012 21:49
Cajou 22/06/2012 22:19