« Le Dernier Hiver » de Jean-Luc Marcastel, paru chez Black Moon, est un roman de Science-fiction (441 pages) que je me réjouissais de lire tant son résumé m’avait tapé dans l’œil ! Je remercie donc de tout cœur Livraddict et les Editions Hachette Jeunesse de m’avoir permis de participer à ce Partenariat.
2 035, 31º C en-dessous de 0. Depuis des années, le Crépuscule baigne Aurillac dans un ciel de sang. L'Hiver s'est installé, un hiver éternel qui dévore les terres et fige l'océan dans la banquise. La Malesève, cette armée de pins monstrueux, a mis à genoux la civilisation. Alors, devant la fin d'un monde, que reste-t-il d'autre que l'amour ? L'amour qui va pousser Johan à braver le froid et les pins pour retrouver sa bien-aimée, l'amour qui va pousser son frère, Théo, à lui ouvrir la voie, l'amour toujours qui incitera Khalid et la jolie Fanie à tout laisser derrière eux pour les suivre. L'amour est-il assez fort pour triompher de la Malesève et de ce qu'elle a fait des hommes ?
Je vous le disais, un résumé qui me faisait très envie ! Malheureusement pour moi, j’étais passée à côté d’un aspect en le lisant,
celui des pins. Les pins qui s’avèrent être des pins vampires , qui dévorent la Terre mais qui se nourrissent également du sang des
hommes. Moi qui aime la SF et particulièrement les récits de « fin du monde », je dois avouer que je n’ai pas vraiment adhéré à cette facette de
l’histoire et que cette forêt prédatrice et carnivore était un peu trop invraisemblable à mon goût.
Heureusement, ce roman est bien plus que cela, ce qui fait que j’ai tout de même passé un bon moment de lecture
Jean-Luc Marcastel nous emmène donc dans un futur pas si lointain. Vers 2020, le jour devient Crépuscule, à cause d’un voile de poussière cosmique qui fait écran entre la Terre et le Soleil. Fini le ciel bleu, place à l’horizon rouge sang. A partir de là, la planète se retrouve plongée dans une ère glaciaire et des pins envahissent la planète. Les hommes tentent de survivre et au milieu de ce chaos, Johan, le héros va décider de partir à la recherche de celle qu’il aime, Léa. Mais le voyage s’annonce périlleux car il faudra traverser la Malesève et les créatures effrayantes qui la peuplent. C’est pourquoi son frère et ses amis de toujours décident de l’accompagner...
Les aventures qu’ils vont vivre sont prenantes, et je ne me suis d’ailleurs pas embêtée à la lecture car on a envie de
savoir ce que leur réserve l’avenir. Cependant, à plusieurs reprises, je me suis dit que c’était plutôt « une histoire pour les
garçons ». Ce qui est faux puisque de nombreuses lectrices ont adoré cette lecture mais il n’en reste pas moins
que c’est ce que j’ai pensé. Pourquoi ? Parce que ce n’est vraiment pas ma tasse de thé les créatures fantastiques et monstrueuses, à la limite de l’horreur (a fortiori quand c’est
gluant et visqueux). D’ailleurs, certaines scènes, très stressantes, voire oppressantes (j’ai carrément eu la frousse à plusieurs reprises !), m’ont parfois fait penser à des films du genre comme « La Chose ».
En ce qui concerne les personnages, il y a tout d’abord, le héros, Johan, dit aussi Corbeau : il est assez bizarre, taciturne, et je dois dire que je l’ai trouvé peu charismatique donc par conséquent, assez peu attachant. Par contre, son grand frère, Théo, est lui un personnage que l’on prend plaisir à suivre dans ces aventures tant il déborde de qualités humaines. Il en va de même pour Khalid, le petit-fils du grand-père aux babouches, qui est vraiment un personnage très riche, mais malheureusement pas assez présent à mon goût. Enfin, il y a mon personnage préféré, Fanie, la magnifique Fanie, un subtil mélange de douce fée et de ninja intrépide, qui a su se faire sa place à coups de poings et de sourires.
Quant à l’écriture, c’est pour moi une des jolies
surprises de ce roman. Black Moon est la collection « jeunesse » de chez Hachette et donc on pouvait craindre le style « ado/oral » que je déplore parfois dans les
lectures de ce type. Mais ici, il n’en est rien. C’est une langue très soignée, très poétique et métaphorique, que nous offre Monsieur
Marcastel. Il a un talent certain pour planter un décor et créer une atmosphère pesante, effrayante, voire terrifiante. Toutefois, j’ai trouvé quelques redondances dans le style.
Car autant j’aime lire une métaphore inédite, autant je préfère ne pas la retrouver 3-4 fois de suite. Et ce fut malheureusement le cas avec des expressions comme « marmoréen »
(que je n’avais plus vu depuis Twilight ), « un sabre comme une virgule », « obsidienne » et surtout
« brandon » que je n’en pouvais plus de lire !
Venons-en maintenant à l’essentiel : j’ai pu lire dans plusieurs billets que le message véhiculé par ce roman était puissant, émouvant et bouleversant. Et je dois dire qu’à ce niveau, je suis restée un peu au bord du chemin. Il est vrai que plusieurs passages sur l’amitié, l’amour, l’Homme, l’évolution, la part d’humanité de l’homme, la vie, etc. sont très beaux mais je les ai trouvés parfois trop « moralisateurs » et peu crédibles dans la bouche de certains personnages… En effet, je trouve cela artificiel de faire tenir des discours philosophico-réflexifs à des personnages en plein milieu d’un récit d’aventures. Donc, même si ces idées étaient pures et belles, je ne les trouvais pas naturelles, trop « théâtrales » et j’ai donc eu du mal à être touchée.
Néanmoins, j’ai vraiment apprécié la réflexion sur l’Humanité, ses forces et ses faiblesses. En effet, très vite, on
se rend compte que l’ennemi n’est pas tant la forêt, le froid ou les créatures mais plutôt…l’homme lui-même. Et j’ai trouvé que l’auteur avait trouvé un juste équilibre entre « L’Homme
est un loup pour l’Homme », idée au cœur même du roman, et la puissance des liens d’amour unissant les personnages
En résumé, j’ai passé un bon moment de lecture avec les 3 héros et j’avais envie de savoir ce qu’il y aurait au bout de leur périple, mais ce mélange de science-fiction/horreur/aventures avec des pins vampires, des créatures monstrueuses, des OGM (Orques Génétiquement Modifiés), des pouvoirs surnaturels, c’était « too much » pour moi. Non que ce ne soit pas bien écrit ou bien imaginé, loin de là, mais parce que ce ne sont pas mes sujets de prédilection.
Ma note :
Sachez que ce livre a touché et conquis toute une série de lectrices et de lecteurs dont je vous invite à lire les billets pour vous faire une meilleure idée du roman : Jess, Tiboux, et Karline, qui en a fait un « coup de cœur ».
Et si vous préférez les vidéos, voici la revue de Jess qui nous explique pourquoi cette lecture l'a bouleversée !
Laure 03/07/2013 14:36
heclea 18/01/2012 21:04
isabelle aubois 16/01/2012 17:44
isabelle aubois 14/01/2012 22:14
Cajou 15/01/2012 14:57
isabelle aubois 04/01/2012 20:41
Cajou 14/01/2012 19:40
Stephie 19/12/2011 14:11
Cajou 03/01/2012 02:13
paikanne 16/12/2011 18:59
Cajou 03/01/2012 02:12
Mypianocanta 15/12/2011 20:36
Cajou 03/01/2012 02:12
Freelfe 15/12/2011 10:12
Cajou 03/01/2012 02:10
Frankie 15/12/2011 09:58
Cajou 03/01/2012 02:09
Stellabloggeuse 14/12/2011 22:32
Cajou 14/12/2011 22:34