« On mettait la musique, on écoutait les paroles qui semblaient écrites juste pour nous, si c'était possible, on aurait habité dans des chansons » (p.15)
Résumé : Damien est un garçon trop sensible, méprisé par ses copains de classe depuis toujours et incompris de ses parents. Dès l’arrivée dans son nouveau collège, il se retrouve par miracle sous la protection de la bande de gothiques et de son leader, Samy, un garçon lumineux, intelligent et doux, en dépit de son look radical. Très vite, Damien devient Dam, adopte piercings et vêtements noirs et, surtout, trouve auprès de Samy un véritable ami, et peut-être plus, au point de déclencher des représailles chez son père, contre ces « mauvaises fréquentations ». Au fur et à mesure des pages, le lecteur découvre la profondeur de la souffrance de Dam …
Je ne me souviens pas avoir jamais autant vibré pour une histoire d’amour naissante. Pourquoi ? Un état émotionnel à fleur de peau en ce moment ? Peut-être. Un roman de grande qualité ? Certainement.
Un roman magnifique. Plein de sensibilité. Une histoire qui touche en plein cœur. J’ai souri, j’ai pleuré (beaucoup), j’ai ri, j’ai vibré, j’ai vibré.
Lumineux. Tragique, mais lumineux.
J’ai vraiment vécu cette histoire avec toutes les fibres de mon corps, de mon cœur et de mon âme. Dam et Samy m’ont touchée et je pense qu’ils toucheront tous les lecteurs prêts à larguer les amarres pour se laisser emporter par leur histoire d’amour et d’amitié. Une amitié intense, forte, sincère, et tellement émouvante à observer. Une amitié qu’on rêverait tous d’avoir eu la chance de connaître, adolescents.
Et ces portraits d’adolescents sont écrits tout en finesse, et avec une grande justesse. Dam et Samy sont aussi extraordinaires l’un que l’autre. Ils sont sensibles, intelligents, attachants. Inoubliables. Samy qui croque la vie à pleine dent, qui sait ce que c’est que le bonheur et comment l’atteindre, puis Dam, qui existe, sans vivre vraiment.
Un peu à l’opposé des portraits des parents (ceux de Damien et ceux de Samuel), qui sont eux un peu manichéens, mais point irréalistes pour autant.
La langue est assez orale, mais de façon réussie, sans que ce ne soit débilitant et caricatural comme parfois en YA. Et si j’ai d’abord été un peu ennuyée par l’absence quasi systématique du « ne » de la négation, c’est ensuite devenu tellement juste dans la bouche de Dam. C’est aussi écrit sans chapitres, sans paragraphes, tout d’une traite, comme les pensées qui affluent sans cesse dans l’esprit de Dam.
Les sujets abordés sont nombreux et même s’il est question d’homosexualité (sujet traité de manière magistrale), je pense que le thème central est plutôt celui de l’amitié, et celui des fragilités des adolescents qui sont parfois perdus en ce monde, ne sachant pas (encore) ce qu’ils veulent ni qui ils sont.
Et cette fin. WOW. Je ne m’attendais pas du tout à cela. Jamais, pas un seul instant. Ce dénouement m’a juste laissée sur place. K-O. Stupéfaite. Et une fois le choc passé, cette belle surprise : une seconde fin offerte par l’auteure, celle qui montre qu’il suffit de peu pour changer les choses. Deux fins pleines de sens.
Un roman qui parlera aux ados, aux mères, aux amis, aux pères, aux amies, aux sœurs, aux frères. A tous.
Merci Claire-Lise Marguier, et merci Stephie pour la découverte. Merci de m’avoir offert un coup de cœur pour terminer 2013 qui n’en avait point connu, et pour débuter 2014 sous de bons auspices.
Ma note :
Yoko 18/06/2014 08:35
Cajou 18/06/2014 11:47
gruz 27/01/2014 21:31
Noukette 25/01/2014 21:00
Jacqueline 08/01/2014 15:59
Cajou 13/01/2014 13:42
Natacha 07/01/2014 20:07
Stephie 04/01/2014 11:35
Charabistouilles 03/01/2014 22:51
Fofie 02/01/2014 17:58
Camille 02/01/2014 17:38
Jacqueline 02/01/2014 16:53
faurelix 02/01/2014 16:10
Jazz13 02/01/2014 15:10
stephanie plaisir de lire 02/01/2014 13:58