Résumé : Elle a 17 ans, c’est une belle du Sud, petite dernière d’une famille bourgeoise de Montgomery, exubérante et fantasque. Quand elle le rencontre lors d’un bal, il a 21 ans, porte l’uniforme et veut vivre de sa plume. Bravant les conventions, elle part l’épouser à New York, quelques jours après la sortie de son premier roman, « L’Envers du paradis ». Le livre est un immense succès, et les deux amoureux deviennent instantanément célèbres, propulsés dans un tourbillon de fêtes effrénées entre Long Island, Paris et la Riviera française. Elle, c’est Zelda ; lui, c’est Scott : ils viennent d’entrer dans la légende. Mais l’insouciance de la vie mondaine, les dépenses folles et les flots de champagne détruisent l’harmonie du couple. Tandis que Scott sombre dans l’alcoolisme, la délaisse et l’accuse de tous les maux, Zelda lutte corps et âme pour exister. Écriture, peinture, danse, elle cherchera éperdument son identité jusqu’à en perdre la raison, et disparaîtra de façon tragique dans l’incendie de son dernier asile. Toute sa vie, elle sera restée dans l’ombre de l’homme qu’elle a aimé à la folie. Ce roman lui rend enfin sa voix.
Voilà un roman que j’ai vraiment pris plaisir à découvrir mais que j’ai trouvé inégal dans le rythme.
Dans cette autobiographie fictive et/ou romancée, j’ai notamment apprécié le côté très documenté sur le couple Zelda/Fitzgerald évidemment, mais surtout sur cette époque de l’entre-deux-guerres, sur les soirées mondaines, sur l’émancipation de la femme, ou encore sur l’abolition de l’esclavage. Tout ce petit monde « en noir et blanc » prenait vie sous mes yeux comme dans un film d’époque ; et c’est toujours très agréable en littérature de visualiser les personnages en train d'évoluer, de danser, de s’aimer ou de perdre pied. De plus les années folles sont une de mes périodes préférés et c’est toujours avec bonheur que je croise Picasso, Hemingway ou Coco Chanel dans ces récits.
Thérèse Anne Fowler est professeur de littérature et ça se sent : une langue agréable et soignée, mais surtout un travail méticuleux de recherche en amont de l’écriture qui nous offre un roman très complet mais également très vivant sur cette époque. Soulignons que le mélange entre la réalité et la fiction est mené de main de maître et que souvent, très souvent, durant ma lecture, je suis allée chercher des informations sur le couple pour tenter de faire la part de la réalité et de la fiction.
Mais par-dessus tout, ce qui m’a plu, c’est cet incroyable petit bout de femme. On ne peut qu’être séduit par Zelda. Elle est pétillante, fantasque, elle n’a pas froid aux yeux, elle déborde de vitalité et d’audace, et elle croque la vie à pleines dents. Et c’est certainement ce qui rend encore plus amère et cruelle la seconde partie de leur histoire, quand elle passe en coulisses alors qu’elle est faite pour être dans la lumière. En outre, le roman est écrit à la première personne et on a ainsi l’impression de vivre les événements aux côtés de Zelda, les rendant plus forts et émouvants.
Malheureusement, même si j’ai apprécié de passer quelques jours en compagnie de Zelda et Scott, j’ai trouvé que la narration souffrait de quelques (trop nombreuses) longueurs et je me suis parfois ennuyée. Puis, comme souvent, la fin m’a semblé en deçà du reste du roman, notamment à cause de son côté (beaucoup) trop rapide.
Néanmoins, malgré ces bémols, on ne peut que s’accorder sur la qualité de ce roman et je suis ravie d’avoir pu faire la connaissance de ce couple légendaire, de vivre avec eux leur existence tumultueuse et, surtout, de rencontrer cette femme unique qu’est Zelda dont j’ignorais tout jusque-là. Et je n’ai qu’une seule envie : lire (enfin !) très vite « Gatsby le magnifique ».
Merci à Michel Lafon pour le voyage dans les années 20 !
Ma note :
Et par ICI, vous pourrez lire l’avis coup de cœur de Nessa.
Jon_Snow 23/05/2013 19:05
argali 23/05/2013 17:32
stephanie plaisir de lire 23/05/2013 14:28
Nessa 23/05/2013 13:41