C’est d’un roman estampillé « jeunesse » dont je vous parle aujourd’hui : « Qui es-tu Alaska ? » de John Green. Roman « jeunesse » pour son thème, certes, mais tout à fait abouti dans sa forme et dans son fond, comme je l’avais déjà pensé de son « Le théorème des Katherine » (billet ici).
Résumé : Miles Halter a seize ans et n'a pas l'impression d'avoir vécu. Assoiffé d'expériences, il décide de quitter le petit cocon familial pour partir loin, en Alabama au pensionnat de Culver Creek. Ce sera le lieu de tous les possibles. Et de toutes les premières fois. C'est là aussi, qu'il rencontre Alaska. La troublante, l'insaisissable et insoumise, drôle, intelligente et follement sexy, Alaska Young.
Comme l’annonce la quatrième de couverture, c’est un roman "qui fait rire et fondre en larmes l'instant d'après" , et c’est certainement une des raisons qui font que j’ai apprécié cette lecture, même si ce n'est pas un coup de coeur comme pour tellement d'autres lectrices.
Les personnages sont riches et attachants, à commencer par le héros, Miles Halter, surnommé (pas à juste titre !) « Le Gros », passionné par les dernières paroles prononcées par les Grands de ce monde, mais aussi la très mystérieuse Alaska qui derrière ses airs « sexy, cool et rebelle » cache une douloureuse blessure ou encore son ami « Le colonel », un sacré numéro.
Dans ce roman, qui plaira sans aucun doute aux ados mais aussi aux adultes (leur remémorant ces années si
particulières de la fin du Lycée), on lit avec plaisir les désirs (souvent charnels) de ces adolescents vivants leurs premières heures
de liberté dans ce pensionnat, leurs aspirations (et là, c’est le rêve du Colonel qui me restera en mémoire), leurs 400 coups et leurs blagues de potaches (quelle imagination ! – et je garde un souvenir hilare
du « cygne-mord-cul » ), leurs petites transgressions (alcools, cigarettes, baisers volés – et plus si affinités), leur refus de l’autorité (à commencer par L’Aigle, le proviseur qui a un œil sur tout), ou encore leurs questions
existentielles (et là, quelle jolie découverte que ce Monsieur Hyde et son cours d’Histoire des Religions).
Sachez aussi que dès le début, on sait qu’un événement important va avoir lieu au cœur
du roman car les chapitres de la première moitié du roman sont un décompte de jours « avant » (136 jours avant, 128 jours avant, etc.) et les derniers (oui, je suis une petite fouine
qui va feuilleter la fin du roman avant de le lire ) (d'ailleurs, j'ai tenu 120 pages
avant d'aller lire le chapitre du jour J et celui du premier jour "après" lol
) sont un décompte des jours « après ». Et mazette, quel événement ! Il
va bousculer irrémédiablement la vie des héros mais aussi celle du lecteur qui ne s’attendait certes pas à … cela (bon, sauf moi comme
je l'avais lu avant d'y arriver
).
Une histoire qui se lit toute seule car John Green a vraiment une très belle plume pour faire passer toutes ces émotions et ces questions qui habitent le cœur de ces adolescents, en nous faisant découvrir autant leur insouciance que le poids des aléas de la vie qui pèse sur leurs épaules.
Ma note :
De nombreuses lectrices m'avaient conseillé ce titre mais c'est surtout Cess qui
a achevé de me convaincre avec cet auteur qui est un de ses chouchous : son billet ici. Puis il y a aussi le très joli billet de Lamalal, ici. Et sur la fiche Livraddict du livre, une kyrielle de billets coups de coeur :
ici.
Au Rendez-vous Littéraire 10/01/2015 19:32
Bazarbooks 20/09/2012 16:09
Ikebukuro 02/09/2012 05:57
Dreamin-inACasket 28/08/2012 11:42
Sara 23/08/2012 11:43
argali 17/08/2012 11:21
Cess 16/08/2012 23:40
Elizabeth-Bennet 15/08/2012 17:36
Leiloona 15/08/2012 15:39
Lucy Gray 15/08/2012 13:04
Anne Sophie 15/08/2012 13:02
mariae-bibliothecula 15/08/2012 11:57