Résumé (attention, le résumé de la quatrième de couverture en dit beaucoup trop à mon goût, en voici une version abrégée) : Addy et Beth sont fortes, dures à cuire, inséparables et invincibles. Membres de l'équipe de pom-pom girls du lycée, « parce qu'il faut bien quelque chose pour occuper le vide de l'adolescence ». Elles sont parfaites : leurs jambes galbées, leur ventre plat, leurs queues-de-cheval de la même longueur, leur maquillage irréprochable. Une nouvelle coach arrive au lycée et les choses commencent à changer. Grande, belle, intimidante, elle est parfaite elle aussi et place beaucoup d'espoir dans l'équipe. Toujours élégante, autoritaire, la coach mène la danse et les filles tombent vite sous sa coupe. Elles sont prêtes à tout pour obtenir ses faveurs : devenir sans cesse plus rapides, plus fortes, plus résistantes et plus minces, …
Megan Abbott est une de mes auteures chouchous tant j’aime sa plume et les atmosphères pesantes qu’elle arrive à dépeindre (mon billet très enthousiaste sur « Red Room Lounge » ICI). Et « Vilaines Filles » est de nouveau un rendez-vous réussi.
J’ai tout d’abord beaucoup aimé le prologue qui nous offre une scène qui laisse imaginer un dérapage, un final tragique,… et c’est ainsi que, immédiatement mise en appétit, je me suis retrouvée à tourner les pages inlassablement afin de découvrir ce qui allait mener à ce fiasco.
Dans ce roman, Megan Abbott nous plonge avec délice dans le monde sans pitié des Cheerleaders, au travers de 3 héroïnes sombres à souhait qui aiguisent au fil des pages leurs armes déjà bien affutées : manipulations, complots, médisances, méchancetés gratuites, suffisance, insolence et mépris.
Bref, une belle brochette de garces. Des gardes de compétition, dont l’intrépidité n’a d’égal que leur arrogance. Des cheerleaders sans pitié. Perverses et cruelles. Et je me suis régalée. Des jeunes américaines prétentieuses et insupportables, j’en avais déjà rencontré à de nombreuses reprises dans des romans. Mais celles-ci sont vraiment flippantes (punaise, on a tout sauf envie de se retrouver face à ces filles-là) en plus d’être écœurantes, et c’est ce que j’ai aimé : cette tension qui m’habitait durant la lecture, me faisant m’interroger sans cesse sur leur vrai visage, sur qui était réellement la garce dans toutes ces manipulations.
J'ai également beaucoup aimé ce roman pour son côté ultra féminin, où les hommes n'ont que
très peu de place et où ils ne servent pas à grand chose si ce n'est travailler pour offrir une maison de rêve, donner un peu de plaisir entre deux portes ou encore être un pion dans une
machination qui les dépasse.
Un petit bémol peut-être : certes, l’auteure nous dresse le portrait de « pauvres petites filles riches » dont les parents ne se soucient guère. Mais j’ai quand même trouvé peu crédible que des petites minettes de 16 ans puissent ainsi, durant toute l’histoire, boire comme des trous, sortir en voiture en pleine nuit, coucher à tout va, s’affamer jusqu’à ne plus rien avaler, prendre des substances illicites de toutes sortes… sans jamais croiser l’autorité d’un adulte.
Mis à part cela, j’ai été une fois de plus charmée par l’écriture et l’univers de Megan Abbott et je me réjouis de sortir de ma PAL son précédent roman, chaudement recommandé par MyaRosa et StéphaniePlaisirdeLire : « La fin de l’innocence ».
Ma note :
totorosworld 12/02/2016 18:24
Jacqueline 15/01/2014 18:27
stephanie plaisir de lire 31/12/2013 19:55
MyaRosa 31/12/2013 14:49
Jacqueline 30/12/2013 17:02
cassie 30/12/2013 08:19
La Petite Souris 29/12/2013 21:54
noisette2011 29/12/2013 21:23
Pierre FAVEROLLE 29/12/2013 21:13
Ge 29/12/2013 21:04
La tête dans les livres 29/12/2013 20:44